DEPHAZZ
Le terme « Naïve » signifie habituellement crédule, manquant d’expérience, voire même puéril. DePhazz revisite à présent ce mot mélodieux et revient à ses origines latines : il provient de « nativus » ce qui signifie « pur » ou « naturel ». Ainsi le 10e album de ce groupe électro de la Plaine du Haut-Rhin internationalement reconnu, fait à la fois, un pas en avant et un retour à ses racines. « Une guitare acoustique est vraiment quelque chose d’inédit pour DePhazz. Ce qui précisément rend ces titres passionnants », commente Pit Baumgartner, cerveau et « chef bricoleur » de DePhazz, dans son dernier exploit. C’est l’attitude qu’a le « Transistor Kid » qui catapulte son groupe, avec « Naive », dans un nouveau monde éclatant de sons acoustiques, complétés par des grooves de dub, pop, jazz, soul, lounge, trip hop, mambo et électro, le tout sonnant merveilleusement contemporain.
Avec le guitariste Adax Dörsam, membre de DePhazz à leurs débuts, le cerveau Pit Baumgartner a interprété un grand nombre de classiques de DePhazz au fil des ans. « Les chants de 1997 s’accordent totalement avec les nouveaux arrangements. Ce qui vous fait réaliser qu’il y a plus de tubes qu’il n’y parait, à l’image de « The Mambo Craze » et de « Jim The Jinn ». Avec une bonne production sonore, vous avez un titre brillant ». Et c’est vrai, il semble que ces morceaux aient fait peau neuve, comme s’ils avaient lâchés du lest sur leur esprit de l’époque pour passer de la lounge 90’s à l’iPod. Après avoir dit ça, Baumgartner n’abandonne pas l’utilisation de samples et de collages sonores, il les utilise simplement avec subtilité. Finalement, il déclare : « Mozart n’a pas eu notre technologie actuelle, sinon il aurait probablement produit quelque chose de très similaire. »
Avec « Naive », l’une des formations les plus populaires de l’histoire moderne de la musique allemande n’est pas seulement en train de se redéfinir, mais elle est aussi sur le point de présenter 5 nouvelles chansons pour le monde.
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Biographie
De-Phazz est créé en 1997 par Pit Baumgartner sur le concept d’ open band. Il enregistre avec le chanteur Karl Frierson, Barbara Lahr et Otto Engelhard l’album Detunized Gravity. Suit Godsdog avec le percussionniste mi-cubain Roy Randolph qui ajoute aux compositions trip hop du premier album des accents sud-américains. Après un long moment d’absence dans les bacs, De Phazz fait son retour au printemps 2001, avec l’album Death By Chocolate.
Au départ le groupe fait paraître ses productions au label Allemand Mole Listening Pearls dont le fondateur et manager entre 1996 et 1999, Haluk Peters, est un ami de Pit Baumgartner; les deux compagnons se lancent ensuite dans la création d’un style qui sera défini quelques années plus tard comme étant de la musique lounge. En 2001, tandis que De-Phazz devient célèbre, ils fondent ensemble leur propre label de musique: « Phazz-a-delic » New Format Recordings .
Bien qu’originaire de Heidelberg, le groupe flirte avec un rythme latino aussi ensoleillé que langoureux accompagné par quelques voix d’artistes solo au timbre sybarite, pour certains de passage, évoquant l’accablante chaleur tropicale de pays exotiques et pourquoi pas le souvenir d’avoir fait danser ses papilles avec une boisson pétillante française, dans un café d’été aux cotés d’un poussiéreux gramophone, le regard fixé sur les mouvements lents des pales d’un ventilateur de plafond. Les morceaux chaloupés de De-Phazz activent tous ces clichés.
Certains titres ne manquent pas de s’écouler dans une suavité aérienne, comme l’onctueux titre Time Slips tandis que d’autres plus entrainants, qu’on comparerait bien à des cocktails frappés et délicatement sucrés, comme le titre très « frenchie » Jeunesse Dorée ou le très « germanic » Dummes Spiel (« Jeu Stupide » en français) ainsi que les scratch de Cut the Jazz viennent dissoudre sans rien briser de l’enchantement, dans une pointe d’humour et d’ironie voltairienne, la légèreté et l’indolence subjuguante des caresses de ces flots mélodieux et engourdissants. Comme ses pairs contemporains ou plus anciens, De-Phazz est un condensé satiné de volupté.
Les sampler utilisés qui restent, avec le souffle musical du trombone de Otto Engelhardt, la principale signature du groupe et dont certains ont la douceur éthérée d’un songe dont l’onde effleure la conscience, ne sont pas sans rappeler Pink Martini et son remix Emportée Par la Foule… d’Édith Piaf, les mix du DJ Stéphane Pompougnac sur Hôtel Costes, Vol. 2: La suite sorti en 1999 ou encore le groupe italien S-tone Inc.
On retrouve certains titres dans les compilations chill out tels que Hôtel Costes, Ambient Lounge, Buddha Bar ainsi que Saint-Germain-des-Prés Café, également dans celles aux notes et saveurs plus latines « Latin Flavoured Club Tunes » comme Brazilectro, Brazilian Sounds, Ibiza Lounge ou encore celle de Universal Verve Remixed où le groupe offre une nouvelle peau sonore au titre Wait Till You See Her d’Ella Fitzgerald déjà tenté par Morcheeba et qui devient Wait Till You See Him avec De-Phazz.
Source : Last.fm