George Duke
En 1966, un curieux hazard a provoqué la collaboration entre le directeur de MPS Hans Georg Brunner-Schwer et George Duke. Brunner-Schwer était à San-Francisco pour enregistrer le Art van Damme Quintet et, un soir après la session d’enregistrement, son équipe et lui sont entrés dans un club appelé le Jazz Workshop. Les McCann était censé jouer mais ce soir-là était son jour off et à sa place jouait un pianiste de 20 ans toujours impliqué dans ses études, accompagné de son quartet. La fraîcheur de sa musique a tellement captivé l’Allemand qu’il a tout de suite organisé une session d’enregistrement. Cette rencontre sous le soleil californien entre George Duke et Hans Georg Brunner-Schwer, aussi accidentelle soit-elle, n’en est pas moins marquante. Elle deviendra le prologue jazzy des futurs événements : 5 ans plus tard les Américains commencent leur session fusion pour l’homme venu de la Forêt Noire allemande. Ces sessions sont le thème de ce coffret et ses 7 vinyles. Quelques 40 à 45 ans après leur sortie initiale, ces albums restent une partie essentielle et fascinante du travail de George Duke ainsi qu’une œuvre majeure du genre.
Vidéos
George Duke (Java Jazz Festival 2010)
Jazz Funk - George Duke (RIP) - Reach Out
Biographie
En 1971, George Duke vient tout juste de faire son temps avec les Mothers of Invention et a été engagé par le Cannonball Adderley Quintet. Débutant en avril de cette année-là, Duke a réalisé deux enregistrements en un court laps de temps. Ceux-ci sortent en 1973 en format double vinyle (contre le volonté des artistes, d’ailleurs) et constituent une affirmation majeure sous le nom de The Inner Source.
Pour plusieurs raisons, on peut affirmer que l’enregistrement en trio Faces In Reflection (1974) est une étape clé de la carrière du jeune Californien George Duke. Duke y dévoile plus de ses premières expérimentations avec un synthétiseur ARP, ainsi qu’une créativité nouvelle sur des claviers plus conventionnels comme le Wurlitzer, le Rhodes de Fender ou le clavinet. En résulte une grande variété de nuances tonales au sein de l’album. Duke lui-même chérissait ces enregistrements et a dit : « C’est le premier album qui a vraiment exprimé ce que je voulais exprimer. »
L’album Feel (1974) et sa cover étrange, entre psychédélique et science-fiction, trace un cercle plus précis autour du langage fusion de Duke Ellington. Le maître du clavier s’aventure plus loin dans son laboratoire des synthétiseurs. Ses textures deviennent un composant plus essentiel à ses pièces, atteignant des dimensions orchestrales, comme le montre l’ouverture de cet album, Funny Funk et son dialogue vibrant entre les synthétiseurs. Les invités de cet album participent également à en faire un album spécial. On peut citer Frank Zappa, ici sous le pseudonyme cryptique d’Obdewl’l X ou la brésilienne Flora Purim.
Release(s)
