SANSEVERINO
C’était Mieux Maintenant est un double titre, caché derrière une fausse faute de temps, mais la question est posée : était-ce mieux avant ? Était-ce mieux quand on avait l’âge où l’on ne s’occupait de rien, l’âge où l’on était Rocker, Punk ou bien Hippie ? Et bien, la réponse est : NON !
Avant même d’atterrir dans les bacs de nos chers disquaires, ce nouvel album de SANSEVERINO, avait déjà une drôle histoire. Initialement prévu pour être enregistré sur un autre continent, c’est finalement à Bruxelles qu’il a été réalisé. Malgré cela, il nous fait voyager, car il est le fruit de la rencontre entre plusieurs cultures, thème cher aux yeux du génial chanteur et guitariste français. Comme tous les nouveaux albums, C’était Mieux Maintenant est bien supérieur à ceux d’avant, qui étaient déjà les meilleurs ! On n’en finirait donc jamais ?
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Biographie
Pendant son enfance, Stéphane Sanseverino voyage beaucoup. Allant d’un choc culturel à l’autre, il découvre de nombreux styles de musique, avec un coup de coeur tout particulier pour la musique tsigane. Il fait connaissance avec le grand spectacle musical grâce à un concert d’Eddy Mitchell, qui lui fait découvrir la musique interprétée dans un contexte vraiment professionnel.
Il apprend le banjo et se rôde à la guitare sur des styles aussi divers que Django Reinhardt, Jimi Hendrix, la country, le musette ou les punks de Bérurier Noir.
Intégrant plusieurs groupes successifs, il s’illustre successivement au sein d’ensembles improbables comme Dans L’Intérêt des Familles, Les Maris Jaloux, Doc Denat et RMC, sortant ses premières compositions pour cette dernière formation. S’intéressant aux musiques des pays de l’Est et au swing des années 1950, il lance en 1992 avec sa complice Sabine Pierron un duo de musiciens nommé Les Voleurs de Poules, reprenant des chansons françaises traditionnelles en les agrémentant de fortes influences de jazz manouche. Sanseverino est à la guitare et au banjo, Sabine Pierron au violon et tous deux donnent de la voix suivant les titres.
Devenu un quatuor avec l’adjonction d’un batteur et d’un bassiste (Marc Salvetti), Les Voleurs de Poules écument les salles parisiennes (Sentier des Halles, réseau Barrocks) et hexagonales (Olympia, Francofolies de La Rochelle), mais leurs résultats commerciaux sont encore modestes. Avide de lancer nouvelle aventure en solo, le chanteur et guitariste quitte ses camarades pour mieux se concentrer sur l’écriture de son album solo, qui sort à l’automne 2001 – dans l’intervalle, il participe entre autres au spectacle du duo Achille Tonic, alias Shirley et Dino – Le Tango des Gens qui remporte un succès magistral, accédant au statut de Disque d’Or et faisant enfin découvrir Sanseverino au grand public.
Sur sa lancée, l’artiste multiplie concerts et participations à des festivals, bouclant le tout en fanfare au Trianon, en 2002, avec une « Nuit Sanseverino », soirée à sa gloire, avec la participation d’artistes amis comme Bernard Lavilliers, Tété et La Grande Sophie. Nommé « Révélation de l’année » aux Victoires de la musique 2003, Sanseverino sort un second album en 2004. S’étant fait également remarquer, lors de son passage à L’Olympia en juin 2004, en soutenant les revendications des intermittents du spectacle en lutte, il impose dans le coeur d’un certain public son personnage de rigolo-grande-gueule gentiment engagé et son répertoire de jazz manouche-musette.
En 2006, il gâte ses fans avec la sortie du troisième album Exactement, qui conforte sa place, tardivement mais sûrement acquise, dans le paysage de la chanson française, et participe simultanément à la comédie musicale originale de Louis Chédid, Le Soldat Rose, tant sur disque que sur scène. À l’automne 2007, Sanseverino signe sa première bande originale, celle du film U.
De retour fin 2009 avec Les Faux Talbins, Sanseverino offre un large panorama de styles mis en bouche dans sa langue particulière et savoureuse, entre « Riton et Rita » et « La Reine du périph ». En mars 2013, après une année consacrée au spectacle, Sanseverino revient par la veine country et sans batterie de Honky Tonk. L’album comporte un duo avec Jeanne Cherhal sur « Le Vieux » de François Béranger.
L’album suivant est consacré aux reprises. Dans Le Petit Bal Perdu qui voit le jour en 2014, Sanseverino montre son intérêt pour le patrimoine de la chanson à travers treize classiques des années 1930 à 1970, revisités à sa façon manouche et swing. En 2015, il adapte le roman à succès Papillon d’Henri Charrière sur le recueil de chansons homonyme.
Suivent Montreuil / Memphis en 2017, The Beber Project, Vol.1, hommage à François Béranger, et Sanseverino & Tangomotán en 2019, puis Les deux doigts dans la prise en 2021.