BEARTOOTH
Caleb Shomo a transposé la douleur de son combat avec la santé mentale et l’image de soi en musique pour la première fois en 2013. Beartooth a commencé comme un document vivant, un journal intime, un journal de rage et de dépression refoulées. Seul dans son studio au sous-sol, criant et chantant, jouant de tous les instruments, il a aussi produit lui-même un lot de chansons enragées mais mélodiques, remplies de réflexion et de confession. Le natif de l’Ohio regardait vers l’abîme, sans l’intention initiale de revenir à la scène heavy qui l’a brûlé lorsqu’il était adolescent. Une décennie plus tard, les différentes pièces de son œuvre se connectent maintenant dans le titre, la sonorité et l’esprit. Alors que le leader a atteint ses 30 ans, le cinquième album de Beartooth, « The Surface », met fin à cette ère. Il ouvre de plus un nouveau chapitre rempli d’optimisme, en gardant son honnêteté. La dépression est une maladie atroce et agressive qui se cache sous la surface. Caleb est prêt à profiter de la lumière. Comme Nine Inch Nails, Beartooth reste un groupe composé d’une seule personne en studio. Dans la foulée du premier EP Sick (2013), Disgusting (2014) a produit le premier single Gold de Beartooth, « In Between ». Aggressive (2016) et Disease (2018) parlaient de désespoir et de la douleur, chacun se rapprochant d’un équilibre entre le sang et les larmes des enregistrements classiques et le miroitement de la modernité.
Rolling Stone a présenté Beartooth dans ses 10 artistes You Need to Know. La réaction à la musique de Caleb a montré une grosse communauté qui se retrouvait dans sa lutte pour l’acceptation de soi. « Below » (2021) a été en tête des classements Rock et Alternatif ainsi que de plusieurs listes des meilleurs albums rock/métal de l’année. En 2023, le catalogue Beartooth compte plus d’un milliard d’écoutes globales. Beartooth a commencé comme une bombe et un baume, un refus de souffrir en silence, délivrant une émotion brute mélangée à un chaos noise-rock. D’autres groupes jouent le jeu des « riffs dévastateurs et des refrains accrocheurs », mais cette musique fait la différence entre la vie et la mort. Le groupe Forbes les voit « se rapprocher d’un point où ils vont devenir les prochaines grosses têtes d’affiches ».